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FO CADRES 93 - SEINE-SAINT-DENIS - Tél. 01 55 84 41 45
21 octobre 2009

Louise Michel ?

                                             Louise Michel…

… Une station de métro ?...

Le nom d’une école ?...

La mère Michel ! Elle a retrouvé son chat ?

Il y a eu un livre, non ? Un film ?

Ah ! Oui !                                                       L’institutrice

La forte tête qui ne prête pas serment à Napoléon III, alors que c’était obligatoire pour enseigner sous le Second Empire.

La républicaine frondeuse qui fait entonner à ses élèves La Marseillaise au lieu du Te Deum.

L’avant-gardiste qui utilise une pédagogie moderne, basée sur l’expérimentation et le résonnement.

Elle instruit les filles des rues pour les tirer du trottoir, les gosses de Montmartre dans son école libre (à l’époque, l’école libre, indépendante de l’administration impériale et de l’Eglise méritait bien son qualificatif).

Ah ! Oui !                                                       La communarde

Son combat : instaurer la République sociale dans la France entière.

Ses méthodes : instruire les enfants, les adultes dans les écoles, les cours du soir, leur donner les moyens intellectuels et une culture politique pour qu’ils pensent par eux-mêmes, se révoltent et s’affranchissent.

Ses faits d’armes (car il fallut la défendre, cette Commune libre, élue par les Parisiens au printemps 1871, contre l’armée et le gouvernement de Thiers) : le coup de feu à Neuilly, Clamart, Issy et sur les barricades de l’ouest parisien.

C’est une « meneuse », que ses juges condamnent, après la chute de la Commune, à la déportation en Nouvelle Calédonie.

Ah ! Oui !                                                       L’anarchiste

Sous l’Empire, elle a brandi le drapeau tricolore, sous la Commune, l’étendard rouge. Anéantie par les massacres que perpétue la toute jeune III République à Paris en mai 1871, en Kabylie la même année, puis en Nouvelle-Calédonie en 1878, écoeurée par le vain sacrifice des populations, elle vire au noir : ne plus envoyer d’innocents à l’abattoir, mais un seul, qui mourra pour ébranler l’injuste édifice social. Le pouvoir, par essence, pervertit les meilleurs. Aussi renonce-t-elle à toute forme de gouvernement. La société idéale est fondée sur de petites communautés humaines qui se feront et se déferont librement. L’union libre, en somme, à l’échelle de l’humanité.

Ah bon ?                                                         Une écrivaine

Prolifique. Des poésies romantiques, un essai sur la folie, des romans, des contes, des mémoires, des lettres. Une écriture tous azimuts, foisonnante, lyrique et passionnée. Pour épancher son âme, changer le monde ou bâtir sa propre légende.

Ah ! Oui !                                                       Un mythe

Revendiqué par les communistes, les libertaires, les féministes et par tous ceux qui se prennent à rêver d’un monde meilleur.

De Louise Michel, il reste aujourd’hui l’actualité d’un combat contre toutes les injustices, les inégalités, du militantisme pour une école qui forme des citoyens éclairés non des idolâtres du veau d’or et pour la liberté individuelle.

Lucile Chastre

Octobre 2009

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